passerelles 2011
D'un festival de chez nous (quatrième édition) quelques prises sur le vif...
art vida –
le gitan du village dit
qu’elle s’y connaît
*
musique latine –
la toute petite fille
en transe
*
six ans
du « grand chêne », elle chante
toutes les strophes
*
présences –
qui sait vraiment
ce qu’elles sont
*
toute la garniture
du pain libanais
sur sa chemise
*
nuit blanche -
les ados puis
les oiseaux
*
il balaie
le crottin
devant sa caravane
*
le sol dur
malgré ses rondeurs
*
trois marches à peine
et l’on se sent
hors du monde
*
de la poétesse
éclatante
la dentition
*
la visite
en plein festival
d’un carabe doré
*
d’un chant, l’autre
comme il semblait heureux
le grand chêne
*
de l’arbre de judée
pas une seule feuille
pareille
*
entre deux applaudissements
elle oublie un peu
sa maladie
*
milieu de la nuit -
une branche tombe
sur la scène
*
il dit qu'avec le jour
la libellule en papier mâché
change de couleur
*
poète
elle préfère aller pisser
sous un arbre
*
dans le camion benne
s’entassent
libellules et papillons
*
du vieux poirier
il m’indique
les jeunes poires
*
non loin des stands
la source trouve
de jeunes amis
*
par les pompiers
vite emmenée
la promeneuse blessée
*
sur sa natte
porté par le vin
et par la musique
*
premier à l’apéritif
le blanc
avant le rosé et le rouge –
*
ni la musique
ni le poème
n’arrête le promeneur pressé
*
très aimée
des caravaniers
la sardine
*
légers, si légers
les gens qu’il déplace
du matin au soir
*
à la variante orientale
du jeu de dame
le soleil veut jouer aussi
*
après la nuit blanche
de vieilles viennoiseries
je me délecte
*
il chante
à l’heure où tout le monde
fait sa valise
Phil