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La lune et le cyprès
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17 novembre 2010

pour ce qui n'en ont pas marre

Pour ceux qui n'en ont pas assez de m'entendre parler de mon âge, encore quelques senryus sur le sujet. Ensuite, jusqu'à mes soixante au moins, je devrais me taire ou parler d'autre chose.

cinquante ans -
pris un peu de distance
avec les livres

*

17 novembre -
j'entre dans la cinquantaine
en chemise de bûcheron

*

membres meurtris -
du déclin, ma chute
est le premier signe

Je reviens de la ville où anniversaire aidant, je me suis offert deux magnifiques livres. La distance prise avec eux, vous l'aviez deviné, n'est pas philosophique, mais bien réelle; je suis obligé d'éloigner l'objet du regard, sinon je vois flou.
Pour une fois, les livres en question s'écartent un peu du haiku, pour rapidement nous en rapprocher, voire même le justifier.
Je ne vais pas vous faire languir: Le premier s'appelle " le promeneur secret" de Michel Jourdan, et l'autre au titre un peu aguicheur, "Unité avec toute vie" du célèbre Eckhart Tolle. Deux ouvrages qui honorent l'instant présent et me donnent des clefs de patience et d'amour et bien sûr de sagesse.

"la poésie n'est pas un art d'écrire
mais un art de la perception " dit le premier

Alors, dit le second,c'est notre Présence même qui devient notre identité au lieu que ce soit les pensées et les émotions.

(à suivre...) 

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Commentaires
M
Salut, Phil !<br /> D'abord : joyeux anniversaire ! (un peu en retard, comme si souvent chez moi...) 50 ans, c'est quand même pas rien. Mais tout est relatif... <br /> <br /> Et il est certain que la chemise de bûcheron va à merveille à ceux qui ont franchi le demi-siècle.<br /> <br /> Par ailleurs, quand j'ai dû placer mon journal sur le plancher pour pouvoir le lire, je me suis rendue à l'évidence qu'il me fallait des lunettes. Je te les conseille vivement, c'est fou tout ce qu'on voit plus clair !<br /> <br /> ;-)
F
Ce que j'aime, dans tes haikus, c'est qu'elles y sont toutes les trois ! Ou alors, comme me disait un compositeur à propos de la musique : "La musique n'explique rien. Ce sont ses auditeurs qui s'expriment en l'écoutant : si l'on fait écouter une musique country à un Jivaro, il n'y entendra pas le Far West et les cow-boys. C'est notre culture qui nous conditionne !" Peut-être en est-il de même avec la poésie : on s'y reconnaît... ou pas. Ou bien on réagit à sa totale étrangeté. Elle n'explique rien : elle laisse être. Mais derrière elle, l'homme sui l'a écrite peut-il n'être QUE présence détachée quand notre culture à nous nous enseigne l'implication, la sollicitation de soi ? <br /> Je me le demande parfois... Même si j'aime l'idée d'une coïncidence pleine et immédiate à la présence, j'aime aussi celle de la couleur qu'elle nous donne (pensées et émotions).<br /> 1 - 2 - 3 d'ailleurs : 3 vers courts et incisifs.<br /> Présence, pensée, émotion.<br /> A méditer. Et il n'est que 6h51 ! Bonne journée, Phil !
P
Il ne s'agit pas Martine, de devenir un glaçon, mais sans doute de s'affranchir de certaines identifications illusoires et de sortir de l'infernale chaine de l'égo.<br /> <br /> Amitié<br /> <br /> Phil
M
J'ai cru un instant que ,avec les années ,tu avais eu un certain détachement des livres comme Charles Juliet qui raconte quelque part que sa boulimie de livres lui est passée avec les années .Mais j'ai une excuse à cette erreur d'interprétation,étant myope depuis l'adolescence ,je n'ai pas connu cette période.quant aux citations ,si je partage l'avis de la première , la Présence de la seconde ,sans pensées ni émotions ,me paraît toujours aussi mystérieuse .Et je ne suis même pas sûre que je la souhaite.
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