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La lune et le cyprès
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18 mars 2010

envoyé par ma frangine

..::: Les 3 Portes de la Sagesse :::..

    Un Roi avait pour fils unique un
  jeune Prince courageux, habile et
  intelligent. Pour parfaire son
  apprentissage de la Vie, il l'envoya
  auprès d'un Vieux Sage.

    "Eclaire-moi sur le Sentier de la
  Vie", demanda le Prince.

    "Mes paroles s'évanouiront comme les
  traces de tes pas dans le sable,
  répondit le Sage. Cependant je veux
  bien te donner quelques indications.
  Sur ta route, tu trouveras 3 portes.
  Lis les préceptes indiqués sur chacune
  d'entre elles. Un besoin irrésistible
  te poussera à les suivre. Ne cherche
  pas à t'en détourner, car tu serais
  condamné à revivre sans cesse ce que tu
  aurais fui. Je ne puis t'en dire plus.
  Tu dois éprouver tout cela dans ton
  coeur et dans ta chair. Va, maintenant.
  Suis cette route, droit devant toi."

    Le Vieux Sage disparut et le Prince
  s'engagea sur le Chemin de la Vie.

    Il se trouva bientôt face à une
  grande porte sur laquelle on pouvait
  lire "CHANGE LE MONDE".

  C'était bien là mon intention, pensa le Prince,
  car si certaines choses me plaisent dans ce
  monde, d'autres ne me conviennent pas."

  Et il entama son premier combat. Son
  idéal, sa fougue et sa vigueur le
  poussèrent à se confronter au monde, à
  entreprendre, à conquérir, à modeler la
  réalité selon son désir. Il y trouva le
  plaisir et l'ivresse du conquérant,
  mais pas l'apaisement du coeur. Il
  réussit à changer certaines choses mais
  beaucoup d'autres lui résistèrent.

    Bien des années passèrent. Un jour il
  rencontra le Vieux Sage qui lui demande  :
  "Qu'as-tu appris sur le chemin ?"

  "J'ai appris, répondit le Prince, à
  discerner ce qui est en mon pouvoir et
  ce qui m'échappe, ce qui dépend de moi
  et ce qui n'en dépend pas".

"C'est bien, dit le Vieil Homme. Utilise tes
  forces pour agir sur ce qui est en ton
  pouvoir. Oublie ce qui échappe à ton
  emprise." Et il disparut.

    Peu après, le Prince se trouva face à
  une seconde porte. On pouvait y lire
  "CHANGE LES AUTRES".

    C'était bien là mon intention, pensa-t-il.
  Les autres sont source de plaisir, de joie
  et de satisfaction mais aussi de douleur,
  d'amertume et de frustration."

  Et il s'insurgea contre tout ce qui pouvait
  le déranger ou lui déplaire chez ses
  semblables. Il chercha à infléchir leur
  caractère et à extirper leurs défauts.
  Ce fut là son deuxième combat.

    Bien des années passèrent. Un jour,
  alors qu'il méditait sur l'utilité de
  ses tentatives de changer les autres,
  il croisa le Vieux Sage qui lui demanda  :
  "Qu'as-tu appris sur le chemin ?"

  "J'ai appris, répondit le Prince, que
  les autres ne sont pas la cause ou la
  source de mes joies et de mes peines,
  de mes satisfactions et de mes
  déboires. Ils n'en sont que le
  révélateur ou l'occasion. C'est en moi
  que prennent racine toutes ces choses."

  "Tu as raison, dit le Sage. Par ce
  qu'ils réveillent en toi, les autres te
  révèlent à toi-même. Soit reconnaissant
  envers ceux qui font vibrer en toi joie
  et plaisir. Mais sois-le aussi envers
  ceux qui font naître en toi souffrance
  ou frustration, car à travers eux la
  Vie t'enseigne ce qui te reste à
  apprendre et le chemin que tu dois
  encore parcourir." Et le Vieil Homme
  disparut.

    Peu après, le Prince arriva devant
  une porte où figuraient ces mots
  "CHANGE-TOI TOI-MEME".

  "Si je suis moi-même la cause de mes
  problèmes, c'est bien ce qui me reste à
  faire," se dit-il.

    Et il entama son 3ème combat.
  Il chercha à infléchir son caractère, à
  combattre ses imperfections, à
  supprimer ses défauts, à changer tout
  ce qui ne lui plaisait pas en lui, tout
  ce qui ne correspondait pas à son idéal.

    Après bien des années de ce combat où
  il connut quelque succès mais aussi des
  échecs et des résistances, le Prince
  rencontra le Sage qui lui demanda :
  Qu'as-tu appris sur le chemin ?"

    "J'ai appris, répondit le Prince, qu'il y a
  en nous des choses qu'on peut
  améliorer, d'autres qui nous résistent
  et qu'on n'arrive pas à briser."

    "C'est bien," dit le Sage.

   "Oui, poursuivit le Prince, mais je
  commence à être las de me battre
  contre tout, contre tous,
  contre moi-même. Cela ne finira-t-il
  jamais ? Quand trouverai-je le repos ?
  J'ai envie de cesser le combat, de
  renoncer, de tout abandonner, de lâcher
  prise."

    "C'est justement ton prochain
  apprentissage, dit le Vieux Sage. Mais
  avant d'aller plus loin, retourne-toi
  et contemple le chemin parcouru." Et il
  disparut.

    Regardant en arrière, le Prince vit
  dans le lointain la 3ème porte et
  s'aperçut qu'elle portait sur sa face
  arrière une inscription qui disait
  "ACCEPTE-TOI TOI-MEME."

    Le Prince s'étonna de ne point avoir
  vu cette inscription lorsqu'il avait franchi
  la porte la première fois, dans l'autre
  sens. "Quand on combat on devient
  aveugle, se dit-il." Il vit aussi,
  gisant sur le sol, éparpillé autour de
  lui, tout ce qu'il avait rejeté et
  combattu en lui : ses défauts, ses
  ombres, ses peurs, ses limites, tous
  ses vieux démons. Il apprit alors à les
  reconnaître, à les accepter, à les
  aimer. Il apprit à s'aimer lui-même
  sans plus se comparer, se juger, se
  blâmer.

    Il rencontra le Vieux Sage qui lui
  demanda : "Qu'as-tu appris sur le
  chemin ?"

    "J'ai appris, répondit le Prince, que
  détester ou refuser une partie de moi,
  c'est me condamner à ne jamais être
  en accord avec moi-même.
  J'ai appris à m'accepter moi-même,
  totalement, inconditionnellement."

  "C'est bien, dit le Vieil Homme, c'est
  la première Sagesse. Maintenant tu peux
  repasser la 3ème porte."

    A peine arrivé de l'autre côté, le Prince
  aperçut au loin la face arrière de la seconde
  porte et y lut "ACCEPTE LES AUTRES".

  Tout autour de lui il reconnut les
  personnes qu'il avait côtoyées dans sa
  vie ; celles qu'il avait aimées comme
  celles qu'il avait détestées. Celles
  qu'il avait soutenues et celles qu'il
  avait combattues. Mais à sa grande
  surprise, il était maintenant incapable
  de voir leurs imperfections, leurs
  défauts, ce qui autrefois l'avait
  tellement gêné et contre quoi il
  s'était battu.

    Il rencontra à nouveau le Vieux Sage.
  "Qu'as-tu appris sur le chemin ?"
  demanda ce dernier.

    "J'ai appris, répondit le Prince, qu'en étant
  en accord avec moi-même, je n'avais plus
  rien à reprocher aux autres, plus rien
  à craindre d'eux. J'ai appris à accepter et
  à aimer les autres totalement,
  inconditionnellement."

  "C'est bien," dit le Vieux Sage. C'est
  la seconde Sagesse. Tu peux franchir à
  nouveau la deuxième porte. Arrivé de
  l'autre côté, le Prince aperçut la face
  arrière de la première porte et y lut
  "ACCEPTE LE MONDE".

    Curieux, se dit-il,  que je n'aie pas vu
  cette inscription  la première fois.
  Il regarda autour de lui et reconnut ce
  monde qu'il avait cherché à conquérir,
  à transformer, à changer. Il fut frappé
  par l'éclat et  la beauté de toute chose.
  Par leur  perfection. C'était pourtant le
  même monde qu'autrefois. Etait-ce le
  monde qui avait changé ou son regard ?

    Il croisa le Vieux Sage qui lui demanda :
  "Qu'as-tu appris sur le chemin ?"

    "J'ai appris, dit le Prince, que le monde
  est le miroir de mon âme. Que mon
  âme ne voit pas le monde, elle se voit
  dans le monde. Quand elle est enjouée,
  le monde lui semble gai. Quand elle est
  accablée, le monde lui semble triste.
  Le monde, lui, n'est ni triste ni gai.
  Il est là ; il existe ; c'est tout. Ce
  n'était pas le monde qui me troublait,
  mais l'idée que je m'en faisais. J'ai
  appris à accepter sans le juger,
  totalement, inconditionnellement."

    C'est la 3ème Sagesse, dit le Vieil
  Homme. Te voilà à présent en accord
  avec toi-même, avec les autres et avec
  le Monde."

  Un profond sentiment de paix, de sérénité,
  de plénitude envahit le Prince.
  Le Silence l'habita.
    "Tu es prêt, maintenant, à franchir le dernier
  Seuil, dit le Vieux Sage, celui du passage
  du silence de la plénitude à la
  Plénitude du Silence".
  Et le Vieil Homme disparut.

  (Auteur inconnu)

et vous qu'en pensez-vous?

Phil

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Commentaires
M
En effet, Phil : tout comme Keisaku, moi aussi, je "tique" quand je lis qu'il suffirait, pour voir "l'éclat et la beauté de toute chose" d'"accepter sans le juger, totalement, inconditionnellement", tout. Pour être franche, il y a bien des choses et des situations dans ce monde que je ne trouve pas du tout "acceptables". La distribution scandaleuse de la richesse, l'exploitation de populations vulnérables et des ressources qui appartiennent à tous, l'abus de pouvoir, le mensonge, la corruption, la manipulation, l'injustice,... je ne sais pas trop - si la "sagesse", la sérénité, la plénitude sont à ce prix (c'est-à-dire, au prix de l'acceptation de TOUT ÇA, "sans juger", alors je me demande si j'en veux, de cette sagesse, de cette "plénitude" et d'une telle sérénité. J'ai l'impression qu'en adhérant à ce genre de philosophie de vie, je manquerais à ma responsabilité envers ce monde et envers les êtres qui l'habitent. J'ai la profonde conviction que nous, les humains, on y est pour quelque chose, dans l'état du monde. Évidemment, il ne s'agit pas de se "prendre pour un autre" et d'imaginer que le salut du monde entier repose sur nos épaules. Mais voir ce qui aurait besoin d'être amélioré dans ce monde, dans notre société, dans la façon dont l'humain traite la Terre, toutes les créatures et ses semblables, et faire notre possible, faire notre part pour rendre notre monde meilleur... Il me semble que c'est là une attitude plus responsable et en tout cas davantage cohérente avec mes valeurs que cette posture dont le conte que tu cites fait l'apologie. "Dieu n'a pas d'autres mains que les nôtres" - j'ai lu ça quelque part et j'y crois.<br /> <br /> Amicalement !
K
Bien des choses sont justes :pour être doux avec les autres il faut d'abord l'être avec soi-meme.Aimer son prochain comme soi-même suppose que l'on s'aime soi-même. Sur l'attitude face au monde je tique un peu . Il y a,me semble-t-il,à la fois la beauté du monde à contempler et la souffrance des hommes à soulager et il faut tenir les deux ensemble ,pour éviter à la fois le désespoir et l'indifférence meurtrière .J'ai trouvé ça chez un jésuite et je m'y retrouve .Chez les bouddhistes on parle de compassion ,chez les chrétiens de charité dans son sens premier C'est auusi la bonté toute simple de tous les hommes de bonne volonté ,avec ou sans religion.. Celle que chantait Jacques Brel dans une des ses premières chansons:<br /> Ainsi certains jour paraît<br /> dans nos vies une lumière<br /> l'amoureux l'appelle l'amour <br /> le mendiant la charité <br /> le soleil l'appelle le jour <br /> et le brave homme la bonté <br /> Aprés ce long discours ,bon week-end.
M
Phil,<br /> <br /> Il est long, long le chemin qui mène à<br /> la sagesse et à la sérénité. Peu d'entre<br /> nous y arrivent.<br /> <br /> Amitié,
C
ce doit être un auteur boudhiste. cel me parait très juste.
La lune et le cyprès
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