8 janvier 2008
Lui dire merci
lui dire merci -
tous ces japanese death poems
qu'il nous traduit
Un ami haijin m'abreuve presque quotidiennement de ses traductions de haïkus de mort. Une tradition dans le monde zen. Les poètes ou moines, avant de mourir, laissent leur testament en trois lignes. Rarement l'angoisse dans leurs poèmes, parfois l'ironie mais surtout (ce que je savoure) un paisible détachement. Il y a longtemps, je caressais le rêve d'écrire une anthologie des derniers écrits ou paroles des poètes occidentaux. J'en connaissais déjà de splendides. Grâce à mon ami, le besoin ne s'en fera plus sentir. J'ai ce qu'il me faut.
J'attends maintenant avec impatience qu'un éditeur intelligent veuille bien éditer toutes ces merveilles en français.
En voici quelques exemples :
Deuxième mois :
je porte un nouveau chapeau de bambou
et rentre à la maison.
Jowa
Quand je mourrai
ce que je verrai sera
la lune brillante
Hyakuri
Esprit,
maintenant je hanterai
les champs d'été
Hokusai
La neige d'hier
tombée comme pétales (de cerisiers)
est maintenant de l'eau
Gozan
Une feuille solitaire de paulownia
tombe à travers
l'air pur de l'automne
Gohei
Philippe
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