deuxième essai
automne -
grand-mère tourne les cactus
vers la lumière
* Une image réelle ici aussi, prise comme on dit sur le motif. Ma belle -mère, constatant que l'étagère à cactus de mon fils est dans l'ombre d'un pilier, la tourne vers le soleil. Un geste simple et bon, digne à mon avis d'être retranscrit. Puis- je rester dans l'impersonnel et dire
la grand-mère tourne les cactus... je reste ainsi longtemps sans réponse. Puis l'idée vient qu'à ce geste délicat, correspond aussi la délicatesse du substantif grand-mère qui devient sans son article comme une forme de prénom, se teinte d'une bienheureuse familiarité. Et là je pense trouver quelque chose.
Je ne cache pas le fait que la rime interne (grand-mère/lumière) colore bien les deux lignes.
Cependant il manque quelque chose au tercet. Automne vient naturellement. Apportant selon moi, toute la force à l'ensemble du poème. Il y a comme des échanges qui se font alors entre les mots, (automne/grand-mère, automne/lumière, grand-mère/lumière).
Mais là, je sens que je glisse vite vers le commentaire et ce n'est pas l'objet de ces notes.
Phil